Le bégaiement qui touche aujourd’hui 600 000 personnes en France peut vite affecter la qualité de vie s’il n’est pas soigné rapidement.
Pour supprimer définitivement ce trouble, les méthodes ne manquent pas, mais il faut souvent être patient pour voir apparaître les premiers résultats.
Certaines personnes témoignent qu’après quelques exercices, elles observent une amélioration, mais la rechute qui s’ensuit s’avère plus grave qu’auparavant. Ceci étant, à force d’essayer en vain toutes les thérapies, la peur de l’échec risque de s’installer. Alors, que faire ?
Les traitements classiques pour traiter le bégaiement chez l’enfant
En ce qui concerne l’enfant, la plupart des professionnels sont unanimes pour conseiller une première consultation chez un orthophoniste. Quand le bégaiement est détecté, en général entre la troisième et la septième année de l’enfant, le mieux est d’agir sans attendre. Plus les mesures adéquates sont prises rapidement, plus la thérapie sera efficace. L’orthophoniste connaît bien ce trouble de l’élocution et pourra en général vous conseiller efficacement. Il est également possible de compléter le traitement de l’orthophoniste par une psychothérapie comme la Thérapie Cognitivo-Comportementale (TCC).
Ce trouble garde encore sa part de mystère. En effet, la recherche sur les causes véritables du bégaiement se poursuit encore aujourd’hui. Des hypothèses admettent néanmoins que ce handicap trouverait son origine dans un dysfonctionnement neuromusculaire. Une personne anxieuse ou hyperémotive peut également bégayer. Les facteurs psychologiques ne sont donc pas à écarter.
Le cas d’un adulte
Parmi les centaines de milliers de personnes qui ont des difficultés à s’exprimer à cause du bégaiement, il n’est pas rare de voir des adultes devenir bègues après avoir été traumatisés par un événement particulier ou tout simplement à force d’évoluer dans une atmosphère tendue.
Ceci dit, la psychothérapie adoptée pour l’enfant peut également être valable pour l’adulte, tout comme le recours à l’orthophoniste. Par ailleurs, les remèdes naturels sont nombreux. Ils ne sont pas dangereux, loin de là, mais pour qu’ils puissent prouver leur efficacité, il faut savoir faire le choix de la thérapie en fonction de sa personnalité et de son comportement. Certaines méthodes comme le bégaiement volontaire pourront convenir aux individus sociables et dotés d’un sens de l’humour, mais pourront, par contre, faire peur aux timides. Les plus indépendants qui sont dotés d’une volonté de fer pourront suivre les étapes d’exercices de longue haleine dont la durée va dépendre de chacun. Cependant, il existe bel et bien des stages coachés à court ou à moyen terme pour ceux qui manquent de volonté et qui ont besoin d’être dirigés.
L’efficacité du Training Neuro Sensoriel® méthodes Quertant/Giraudeaux dans la suppression ou l’amélioration du bégaiement chez l’enfant et l’adulte.
Le Pédagogue et chercheur Français Georges Quertant fondateur de la Culture Psycho Sensorielle ou CPS, a obtenu des résultats remarquables dans la première moitié du 20ème siècle en recourant à des procédés de rééducation fonctionnelle qui utilisaient les modalités visuelles, auditives, tactiles et phonatoires.
Nous ne décrirons pas ici en détail la manière dont fonctionnait la rééducation par la phonation, mais il est important de savoir qu’elle est une modalité complexe dans laquelle l’audition joue un rôle très important.
L’étude de la matière (Air, vibrations élastiques etc…) et des organes (glotte, poumons, cœur, larynx, pharynx, épiglotte etc.…) ainsi que leurs voies nerveuses (nerf lingual, facial, glosso-pharyngien, pneumogastrique, hypoglosse etc…) par Georges Quertant expliquent les formidables résultats obtenus à l’époque sur l’amélioration du bégaiement.
Le Training Neuro Sensoriel® version modernisée et optimisée de la CPS de Georges Quertant utilise uniquement la modalité visuelle (des études sont en cours concernant la modalité auditive) mais l’efficacité et la précision des nouveaux diploscopes TNS® nous permettent de solliciter par la vision, avec intensité et précision, les mêmes voies nerveuses que celles utilisées dans la phonation. Plus particulièrement, cela va agir sur le nerf vague ou pneumogastrique (10ème paire de nerf crânien) qui contrôle sur le plan moteur l’innervation des muscles élévateurs du voile du palais et certains muscles constricteurs du pharynx et du larynx. Le nerf vague assure également la transmission de la sensibilité somatique du pharynx, du larynx, et de l’épiglotte ainsi qu’une partie des informations gustatives.
Ces dernières années, un très grand nombre de bilans effectués sur des personnes souffrant de bégaiement nous a permis de constater une récurrence importante de dérèglements par Hyperautocinése (1), c’est-à-dire de sujets présentant un état spasmodique sur le plan musculaire, une hypersensibilité sensorielle, un état vagotonique (2) accompagné d’un énervement hypothalamique (3) et d’une sur activation du système réticulé activateur ascendant (4).
Le bégaiement peut donc être considéré comme lié à un dérèglement fonctionnel nerveux touchant à la fois les trois grands systèmes : neuro- sensoriel, végétatif et psychique.
Pour plus de renseignements, n’hésitez pas à nous contacter et à effectuer un bilan au sein d’un de nos centres CeREN®.
(1) Hyperautocinèse : dérégulation fonctionnelle des centres régulateurs de la base du cerveau par excès du débit général d’énergie nerveuse se traduisant dans la modalité visuelle par un excès de convergence).
(2) Hyperexcitabilité du nerf vague qui est la branche la plus importante du système parasympathique.
(3) Centre nerveux impliqué dans la régulation de la vie végétative et des états émotionnels et affectifs.
(4) Centre régulateur non spécifique jouant notamment un rôle dans la régulation de la vigilance et du sommeil (partie activatrice ascendante).
Frank Giraudeaux
Diplômé de l’Université de Psychologie de Reims
Fondateur des centres CeREN® et du Training Neuro Sensoriel®